Beauceville souhaite augmenter le salaire de son maire à 75 000 $

Les membres du conseil de ville de Beauceville souhaitent augmenter le salaire du maire pour qu’il soit de 75 000 $ par année, en incluant les allocations de dépenses.

La conseillère Marie-Andrée Giroux a abordé ce point lors de la séance du conseil du 8 juillet. «Nous trouvons que le salaire de notre maire ne suit pas la réalité ou du moins, la charge de travail que cela comprend. Actuellement, il gagne sous le seuil minimum», explique-t-elle, précisant que le salaire actuel du maire est d’une trentaine de milliers de dollars en incluant les allocations.

Celle-ci ajoute la mesure a aussi pour but de rendre le poste attractif afin d’attirer les meilleurs candidats possibles. «En mettant un salaire important, on veut être sûr d’attirer des gens qui ont les compétences, l’expérience et les qualifications requises comme candidats lors des élections futures», indique la conseillère.

Dans sa planification stratégique, Beauceville souhaite développer davantage les secteurs commercial, industriel et résidentiel. Pour y arriver, il faut des ressources et la ville mise beaucoup sur le travail du maire. «Quand le maire s’occupe d’un dossier, cela a un impact positif. On le voit», assure Mme Giroux.

Elle ajoute que l’augmentation représente un investissement pour Beauceville. «Je ne veux pas que les gens pensent qu’on va les taxer parce qu’on a augmenté le salaire du maire. Au contraire, on va maintenir le niveau de taxes et peut-être même le diminuer, car le maire va pouvoir accorder beaucoup de temps au développement. Une nouvelle industrie à Beauceville pourrait faire baisser le compte de taxes à tous, mais il faut y mettre du temps et de l’énergie», affirme-t-elle.

Cette dernière s’attend tout de même à ce qu’il y ait des opposants. Mme Giroux a déjà discuté avec des citoyens qui étaient en défaveur de la hausse salariale au départ. «Je leur expliquais nos raisons et ils me disaient que c’était correct par la suite», raconte-t-elle.

«J’espère que les opposants vont comprendre les considérants pour lesquels on l’a fait», conclut-elle.

Le règlement devrait être adopté lors de la séance régulière prévue le 12 août.

Moratoire sur la ZIS

Par ailleurs, une résolution a été adoptée afin de demander un moratoire de dix ans sur l’application de la Zone d’intervention spéciale (ZIS). La ville demande également qu’il soit permis de construire de nouveaux bâtiments ou de rénover ceux déjà existants pour qu’ils soient à l’abri du plus haut seuil d’inondation entre celles ayant eu lieu en 2017 et en 2019.

«Ce que l’on veut, c’est du temps. On nous impose la ZIS, mais nous n’avons pas le temps de nous retourner de bord», déplore le maire, François Veilleux, précisant qu’il avait demandé à d’autres municipalités de déposer une résolution semblable.

Piste cyclable

Les conseillers ont adopté une autre résolution afin de demander un délai d’un an pour l’utilisation de la subvention du gouvernement devant servir au prolongement de la piste cyclable.

La ville fait cette demande au cas où elle n’arriverait pas à terminer le tronçon prévu et la traverse au parc des Rapides du Diable avant la date du 31 mars 2020.