Les Équipements Lapierre se tournent vers la Colombie pour pallier le manque de main-d’œuvre
Depuis la mi-novembre, les Équipements Lapierre comptent sur sept nouveaux employés originaires de la Colombie, dont quatre soudeurs à son usine de Saint-Ludger.
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Comme beaucoup d’entreprises de la région, le fabricant d’équipements acéricoles ne réussissait pas à combler son manque de travailleurs au Québec. «Le but de l’entreprise, c’est de continuer de croître et nous n’avions plus assez d’employés. Nous nous sommes donc tournés vers l’extérieur», indique l’adjointe à la direction générale, Chantal Lapierre.
Les Équipements Lapierre se sont donc tournés vers Phoenix GMI pour mener l’opération. Des représentants de la firme et des Équipements Lapierre se sont rendus en Colombie.
En l’espace de trois jours vers la fin du mois de janvier, ils ont mené 24 entrevues pour embaucher les travailleurs dont ils avaient besoin.
Hector Manuel Muneton Ospina, Yeison Puentes, Willinton Vargas Cardona et Cesar Peres sont donc arrivés dans la région à la mi-novembre.
Au départ, ils devaient arriver à la mi-août. Cependant, il y a eu des retards au niveau des papiers à remplir pour le gouvernement. «Cela nous a permis de préparer leur arrivée», mentionne la conseillère en ressources humaines de l’entreprise, Laurie Quirion.
«Une quinzaine d’employés ont suivi un cours d’espagnol de 30 heures à la formation des adultes. Le délai nous a aussi permis de préparer les cours de francisation», poursuit-elle.
De plus, une rencontre a eu lieu avec les employés afin de démystifier les préjugés. «On ne se le cachera pas, il y en avait un peu. Des commentaires comme: “Ils viennent voler nos jobs” ou “ils vont être payés moins cher”. Toutefois, les gens ont bien répondu lors de la rencontre», explique Mme Quirion.
«Et c’est important de préciser que ce n’est pas juste ici. Il suffit de regarder les réseaux sociaux pour s’en rendre compte. Certains disent que nous sommes subventionnés [pour recruter à l’international], mais c’est complètement faux», renchérit Mme Lapierre.
«Il y a une obligation d’équité et il y a plusieurs vérifications qui sont faites fréquemment pour s’assurer que l’employeur respecte les conditions de travail», assure la cofondatrice de l’agence Phoenix GMI, Selin Deravedisyan-Adam, qui avait été mandatée pour mener l’opération de recrutement.
Un logement à même le stationnement
L’arrivée plus tardive que prévu des Colombiens a aussi permis aux Équipements Lapierre de leur trouver un logement. «Nous avions déjà acheté l’ancien bar de la municipalité pour le stationnement. Le bâtiment comprenait déjà des logements à l’étage», explique Mme Quirion.
L’entreprise a profité du délai pour rénover l’endroit et l’aménager convenablement pour accueillir les quatre travailleurs. «Nous avons reçu des meubles de la municipalité et des employés», ajoute-t-elle. La compagnie leur a aussi fourni une voiture.