Selon St-Louis, pour être alerte pendant 60 minutes, il faut être dans la bonne boîte

BROSSARD, Qc — Depuis son arrivée derrière le banc du Canadien de Montréal, Martin St-Louis a maintes fois utilisé des propos imagés pour illustrer sa vision du hockey. Ainsi, il lui est arrivé de parler de chaises, de cases et même, fameusement, d’une application de géolocalisation. Lundi, il a insisté sur l’importance d’être alerte pendant 60 minutes, un exercice qui est réalisable à condition de toujours être dans la bonne «boîte».

Dans une réponse longue de presque trois minutes, parfois répétitive aussi, St-Louis a essayé d’expliquer que ses joueurs ne font pas tout mal lors d’un match, mais que leur vision de ce qui se passe sur la glace peut changer en cours de route.

Or, si l’on comprend bien ce que St-Louis a cherché à dire, c’est là que le portrait du match peut se gâter.

«Si vous regardez nos premières périodes, on est très alertes, on joue du très bon hockey. Quand tu sais que ça va être difficile, tu es beaucoup plus alerte, dans n’importe quoi. Il faut que tu exécutes, il faut que tu sois alerte défensivement, il faut que tu gères le risque. Je trouve qu’on commence toujours dans cette boîte-là, en sachant que ça va être difficile», a-t-il d’abord mentionné.

«Mais là, après une bonne première (période), on se dit ‘câline, c’est plus facile que je pensais’. Et là, on n’est plus dans la même boîte. On est dans une boîte que je dirais ‘medium’ ou facile. Et quand tu tombes dans cette boîte-là, tu n’es pas aussi alerte. Il faut donc rester dans la boîte difficile, comme en première période, pendant 60 minutes, ce qui n’est pas facile à faire mentalement. Mais c’est la réalité. Si on est capable de rester dans cette boîte-là, alors on va être alerte plus longtemps et on ne se tirera pas dans le pied.»

Pour essayer d’appuyer ses dires, St-Louis est revenu sur un moment précis du match de samedi après-midi au New Jersey, que sa troupe a perdu 4-3 contre les Devils.

«Si vous regardez le premier but de New Jersey, on a perdu un bâton dans notre zone défensive, mais le match continue. Là, il faut que tu sois alerte. Ce n’est pas parce que l’on perd un bâton que l’on va donner une chance de marquer. Il faut que tout le monde soit alerte, il faut qu’il y ait de la communication», a-t-il expliqué.

St-Louis et ses joueurs seront de retour sur la patinoire du Centre Bell pour se mesurer aux Coyotes de l’Arizona, mardi soir, dans l’espoir de mettre fin à une séquence de cinq défaites. Une séquence qui ne dit pas tout, selon l’entraîneur-chef du Canadien.

«Côté rendement sur la glace, c’est la meilleure séquence de cinq ou six matchs de suite de la saison, de la manière que nous nous comportons sur la glace», a affirmé St-Louis.

«Mais je le dis tout le temps, ça ne garantit pas une victoire. Il faut en faire plus. Il n’y a rien de parfait, mais c’est une séquence de cinq ou six matchs qui est très bonne. C’est juste de ne pas perdre la confiance, le moral», a-t-il ajouté.

Le capitaine Nick Suzuki admet que c’est difficile de traverser une séquence de défaites comme celle que vit le Tricolore présentement.

«C’est évidemment frustrant de voir les résultats que nous obtenons. Nous en avons parlé un peu aujourd’hui. Nous générons des chances de marquer, plus que les équipes que nous avons affrontées récemment, mais nous n’arrivons tout simplement pas au résultat souhaité à la fin du match. Des petits détails nous ont fait mal», a exprimé Suzuki.

Avec encore 24 parties au calendrier et des espoirs de participer aux séries éliminatoires qui diminuent de jour en jour, Suzuki garde un seul objectif en tête.

«Nous voulons gagner le plus de matchs possible. Nous affichons cet état d’esprit depuis le début de l’année, et je ne pense pas que nous voulons le changer», a-t-il dit.

«Il faut rester engagés, avoir des intentions honnêtes qui aident l’équipe à gagner, a commenté St-Louis, de son côté. Ce n’est pas de regarder le classement, c’est de continuer à progresser comme équipe, et ça prend de vraies intentions.»