Sophie Schmidt se prépare à faire ses adieux aux côtés de Christine Sinclair

LANGFORD, C.-B. — Sophie Schmidt se prépare à faire ses adieux aux côtés de Christine Sinclair

Sophie Schmidt a affirmé qu’elle n’avait pas pensé aux émotions qui feront surface quand elle enfilera le maillot du Canada pour la dernière fois, mardi à Vancouver, à l’occasion d’un match amical de soccer contre l’Australie.

«J’espère que ça ne sera pas un gros gâchis, a dit joyeusement la milieu de terrain, jeudi. Mais ce sera certainement une occasion spéciale et je suis tellement reconnaissant de pouvoir partager ce moment avec [Christine Sinclair et Erin McLeod].

«Ce sera un moment spécial pour moi, pour l’équipe, mais aussi pour le pays. J’ai hâte d’y être.»

Schmidt, qui a été sélectionnée à 224 reprises, joindra Sinclair et McLeod sous les projecteurs au B.C. Place. Le match marquera le chant du cygne pour Sinclair sur la scène internationale, alors que McLeod, qui sera spectatrice à 40 ans, a annoncé sa retraite internationale en janvier. Elle a pris part à 119 matchs du Canada.

Schmidt ne devait prendre part qu’au deuxième match de cette courte série de deux rencontres contre les Australiennes, mais une blessure de Julia Grosso a forcé l’entraîneuse-chef Bev Priestman à faire appel à ses services pour vendredi, à Langford, en Colombie-Britannique.

L’athlète de 35 ans originaire d’Abbotsford, en Colombie-Britannique, revenait de Houston, au Texas, où elle a joué pour le Dash, dans la NWSL, lorsqu’elle a reçu l’appel de Priestman.

Schmidt est donc arrivée au camp avec ses chiens Leia et Oats.

«Heureusement, nous étions dans un hôtel qui accepte les chiens», a dit Schmidt. 

Schmidt a longtemps fait partie du noyau de l’équipe canadienne de soccer.

«Sophie est l’une des personnes les plus authentiques et réelles que j’ai jamais rencontrées, a déclaré l’attaquante Janine Beckie, qui est au camp malgré le fait qu’elle se remet d’une blessure au genou. Ç’a été agréable de la retrouver dans cet environnement. Elle apporte de l’expérience et du calme. Elle est tellement positive. Et en même temps, c’est une joueuse fantastique.»

«Donc, la revoir sur le terrain, pour les joueuses qui jouent en ce moment, c’est tellement incroyable. Son caractère et sa personnalité ont manqué à tout le monde.»

Schmidt avait annoncé son intention de prendre sa retraite après la Coupe du monde de l’été dernier, alors que Canada Soccer était au cœur d’un conflit avec ses joueurs, chez les hommes comme chez les femmes.

«Je suis fâchée, frustrée et navrée», avait-elle dit à ce moment.

Au départ, Schmidt, qui représentait ses coéquipiers à la table de négociation, a voulu se retirer sur un coup de tête, en février, à la veille de la Coupe SheBelieves. 

Schmidt, qui a révélé avoir été «ébranlée profondément» par le conflit de travail, a indiqué que Sinclair l’avait convaincue de rester et de poursuivre cette lutte.

«Elle m’a dissuadée [de partir]», a dit Schmidt, qui n’a pas joué depuis une défaite de 4-0 contre l’Australie, le 31 juillet, au Mondial. Mais elle ne regrette pas sa décision de prendre sa retraite.

«J’ai toujours eu en tête de prendre ma retraite après la Coupe du monde et, vu la rapidité avec laquelle les choses ont dégénéré avec [Canada Soccer] et tout ça, j’ai juste appuyé sur la gâchette. C’était la bonne décision pour moi personnellement.»

Comme Sinclair, qui souhaite jouer une dernière saison avec les Thorns de Portland, Schmidt poursuit sa carrière professionnelle.

Après avoir joué en Suède et en Allemagne, elle évolue avec Houston depuis 2018 et possède un contrat valide jusqu’à la fin de 2024.

Et même si le Canada doit jouer en phase préliminaire de la Gold Cup à Houston, en février, Schmidt ne change pas d’avis.

«Je serai dans les estrades pour appuyer, a-t-elle dit. Je serai excitée de pouvoir les voir à l’œuvre dans ma cour arrière.»