Annulation des hausses pour certains permis de chasse et pêche
Sous la Coalition Avenir Québec (CAQ), le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) a choisi de baisser le prix des permis de chasse et pêche.
En 2015, le gouvernement libéral avait justifié des hausses pour récupérer un manque à gagner de 5 M$ touchant le secteur faunique. Lors de la dernière campagne électorale, la CAQ s’était engagée à annuler ces augmentations et revenir au tarif avec indexation.
Pour la saison 2019-2020, le prix des permis passera ainsi de 24,82 $ à 21,01 $ pour le droit de chasse au petit gibier, et de 30,89 $ à 22,79 $ pour le permis de pêche. Selon les tarifs anciennement en vigueur, il s’agit de baisses respectives de 15 % pour la chasse et 26 % pour la pêche.
«Cette annonce permet de redonner de l’argent aux chasseurs et pêcheurs, ce qui favorisera la relève et l’accès aux activités traditionnelles que sont la chasse et la pêche. Nous sommes persuadés que les réductions proposées se traduiront par une croissance du nombre d’adeptes et favoriseront la mise en valeur des ressources et activités fauniques essentielles à la vitalité des régions», mentionne Pierre Dufour, ministre du MFFP.
Selon lui, les augmentations de la tarification ont influencé le nombre de nouveaux adeptes dans la pratique des sports et activités fauniques.
Les ventes de permis annuels de pêche pour les résidents de 65 ans et moins étaient passées de 575 432 (2014) à 457 414 (2018). Durant cette même période, les ventes des permis annuels de chasse au petit gibier ont baissé de 176 655 (2014) à 155 655 (2018).
Exclusion du gros gibier
Carl Gilbert, copropriétaire du Ranch du Chasseur à Saint-Prosper, rappelle que cette annonce ne concerne pas les permis de chasse au gros gibier, comme le chevreuil (58 $) et l’orignal (77 $).
«Là-dessus, on retrouve des augmentations. Quand on parle du petit gibier, c’est par exemple du lièvre, de la perdrix ou des marmottes», précise-t-il.
Par contre, Carl Gilbert voit d’un bon œil la baisse du permis de pêche. «On espère que ça va ramener des clients qui avaient cessé de faire ce sport. C’est aussi une bonne façon d’assurer la relève», pense celui-ci.
Gilles Paquet, directeur général de la Zec Jaro à Saint-Théophile, pense également que les pêcheurs seront plus nombreux à taquiner le poisson.
«La décision du ministère en 2015 n’avait aucun sens. Ce n’est pas parfait maintenant, mais c’est certain que ça va nous amener des visiteurs», affirme M. Paquet, rappelant que la pêche est un sport plus accessible , car il demande moins de dépenses en équipement pour sa pratique.