Des hausses de prix qui ont découragé plusieurs chasseurs et pêcheurs

Les importantes augmentations sur certains prix des permis annuels de chasse et pêche en 2015 ont causé des diminutions des ventes de ces mêmes permis.

Un total de 519 670 permis de pêche ont été vendus au Québec en 2015, soit 55 762 de moins que l’année précédente (- 9,7 %). Le prix du permis était passé de 20,96 $ à 29,84 $ pour les moins de 65 ans. Il s’agit d’une hausse de 30 %.

Les diminutions ont été moindres au niveau de la chasse. Les ventes de permis ont baissé de 2,3 % pour les chevreuils (152 769) et 4,4 % pour le petit gibier (168 864), même si ces permis n’ont pas subi de hausses substantielles au niveau des coûts.

C’est tout le contraire pour le permis de chasse à l’orignal qui avait augmenté de 12,65 $ pour atteindre 72,57 $ en 2015. Pourtant, 509 permis supplémentaires ont été vendus pour un total de 174 513 documents.

La plus forte baisse touchait le piégeage avec 7453 permis vendus (- 10,9 %). La hausse du coût de ce permis était particulièrement élevée, celui-ci passant de 19,79 $ à 30,32 $ (+ 34,7%).

Domaine sous-financé

Le ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs (MFFP) avait agi dans ce sens afin de récupérer un manque à gagner évalué à 5 M$ touchant le secteur faunique. Le ministre Laurent Lessard mentionnait que ce geste était inévitable, une information reconfirmée par son attaché de presse Mathieu Gaudreault.

«Le secteur faune a été balancé d’un ministère à l’autre pendant plusieurs années. Cela a causé un déficit structurel qui avait mené entre autres à des renvois de biologistes et d’agents de la faune que nous avons pu réengager», précise-t-il.

Pour récupérer la somme de 5 M$, le MFFP ne voulait pas piger dans le fonds de réinvestissement et de développement mis en place en 2009 par les fédérations de chasse et pêche. Celui-ci est financé par la vente des permis aux chasseurs et pêcheurs et était aussi évalué à 5 M$.

«J’aurais pu faire le choix d’aller chercher le travail des dernières années fait par les chasseurs et pêcheurs, prendre les cinq millions et faire en sorte qu’on finance seulement le ministère. J’ai posé un geste ambitieux pour m’assurer d’avoir un ministère bien financé et d’avoir les 5 M$ autonomes destinés aux activités des fédérations de chasse et pêche», avait dit Laurent Lessard l’an dernier.

Mathieu Gaudreault rappelle notamment qu’en 2015, la vente des permis de pêche chez les 65 ans et plus a augmenté de 7 % pour s’établir à 96 265 documents. Le nombre de permis valides pour trois jours consécutifs a aussi grimpé de 24 % pour s’établir à 54 994 autorisations.

«Les fédérations ne voulaient pas qu’on touche au fonds de réinvestissement et de développement. Elles veulent d’ailleurs qu’on investisse davantage dans des projets jeunesse pour former une relève», mentionne M. Gaudreault.

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