Des tatamis de dojos aux arts martiaux chez soi

Cet automne, les judokas et karatékas ne combattent pas dans les dojos à cause de la pandémie. En attendant de retrouver les tatamis, certaines athlètes suivent des entraînements virtuels avec leurs senseis.

Yoseikan Beauce a testé cette formule avec ses karatékas du club de Notre-Dame-des-Pins. Concluante, l’expérience pourrait être instaurée dès janvier auprès des écoles de Saint-Victor, Saint-Gédéon et La Guadeloupe.

« Au début de la saison en septembre, la région se trouvait encore dans la zone orange. Toutes nos activités dans les dojos ont été suspendues le 7 octobre avec le passage en zone rouge », rappelle Dany Plante, présidente du conseil d’administration.

Plus d’une centaine de membres se sont inscrits pour la saison 2020-2021, une donnée semblable aux années précédentes.

« On s’entraînait en petits groupes, en gardant la distance de deux mètres. Les parents ne pouvaient pas rester au dojo. Quelques-uns se sont inscrits avec leurs enfants, une autre façon de bouger en famille », dit Mme Plante.

En décembre, les karatékas devant passer l’examen pour la ceinture noire devront enregistrer leur routine sur vidéo. « Elle sera consultée par un jury d’instructeurs-chefs en ceinture noire, cinquième dan ou plus », indique Dany Plante.

Le Club de judo Saint-Georges regroupe plus de 400 membres.

Le 21e championnat provincial Yoseikan Beauce doit se dérouler en février prochain, au gymnase de la polyvalente Saint-François à Beauceville.

« Ce n’est pas annulé pour l’instant. Les inscriptions s’ouvrent seulement vers la fin janvier. On verra à ce moment-là les directives de la Santé publique », dit Mme Plante.

Incompréhension

Martin Beaulieu, directeur technique du Club de judo Saint-Georges, ne comprend pas pourquoi la Santé publique interdit la pratique du sport, particulièrement chez les jeunes.

« Aucune éclosion de la COVID-19 n’est partie d’un club sportif dans la province. En cinq ans d’existence, notre club est passé de 45 à 400 membres. L’engouement est fort pour le judo en Beauce. C’est dur de conserver une bonne santé mentale et physique actuellement », affirme celui-ci.

Au-delà de son dojo, le club tenait plusieurs activités parascolaires dans les écoles de Saint-Georges et en périphérie. Toutes ses activités sont également sur la glace jusqu’à nouvel ordre, mis à part le programme sport-études de la Polyvalente de Saint-Georges.

« Nous avons perdu le tiers de nos membres cette saison. On fait du virtuel, mais c’est compliqué de garder la motivation des judokas. En plus, le club doit payer des frais fixes même si le dojo est fermé. Nous allons quand même nous en sortir. On garde le focus sur 2021. Il faut que ça change (auprès de la Santé publique) », conclut M. Beaulieu.