Jean-François démontre son expertise aux 24 heures du Mans

Pour la troisième fois en quatre ans, le Beauceron Jean-François Nadeau a travaillé comme mécanicien aux 24 heures du Mans, course internationale en terre française.

Ce dernier faisait encore partie de l’écurie Jackie Chan DC Racing X Jota Sport. L’acteur asiatique possédait quatre voitures pour la 86e édition de cette course tenue le 16 juin dernier.

Les essais libres et qualifications ont eu lieu les 13 et 14 juin, mais le travail de Jean-François Nadeau s’est amorcé dès le 1er juin sur deux des véhicules.

«Cette fois, j’étais affecté à la climatisation et au groupe électrique, deux domaines dans lesquels je suis spécialisé. En préparant les voitures, tout est démonté et inspecté à la loupe. Rien n’est laissé au hasard», confirme le résident de Saint-Côme-Linière.

Lors de cet arrêt au puits, on change de pilote, fait le plein de carburant et met de nouveaux pneus.

Alors qu’il s’occupait seulement de la préparation des pneus en 2015, Jean-François Nadeau avait été promu à des tâches plus élargies deux ans plus tard. En 2018, il a connu des moments forts en adrénaline pendant la course à cause de bris sur les voitures.

«La première a connu une surchauffe au premier tour. En groupe dans les puits, on a dû réparer rapidement le radiateur à droite. L’autre voiture a subi une crevaison à haute vitesse. Le côté gauche était complètement défait. Il a fallu changer la suspension, les freins et même le plancher», précise celui-ci.

Malgré ces problématiques, les deux voitures se sont classées en quatrième et sixième place dans la catégorie LMP2 (prototype), ainsi qu’au huitième et dixième rang du classement général de 60 voitures.

Sans sommeil

Comme la course dure 24 heures, trois pilotes se relaient au volant dans chaque voiture sur le parcours de 13,6 kilomètres. L’équipe de 37 personnes soutenant les conducteurs, dont dix mécaniciens, doit rester éveillée.

«On est debout à cinq heures le samedi matin et on ne se recouche pas avant le dimanche soir. C’est exigeant et on ne doit pas faire d’erreurs. Nous sommes suivis entre autres par une nutritionniste», précise M. Nadeau.

Enseignant au CIMIC, il est aussi propriétaire d’une compagnie formant des mécaniciens au Canada et aux États-Unis en mécatronique des voitures (diagnostics électriques avancés).

«L’équipe souhaite me revoir l’an prochain. Je ne tiens à faire toutes les courses du Championnat du monde. Pour les mécaniciens, la plus grande course d’endurance dans le monde est Les 24 heures du Mans. Je suis déjà comblé avec ça», mentionne Jean-François Nadeau.