Jessy et son beau-père pédalent de Vancouver à Montréal

Jessy Lupien, résident de Saint-Georges, parcourt présentement la distance Vancouver-Montréal, soit près de 5000 kilomètres, avec son beau-père Richard Cauchon.

Âgé de 22 ans, Jessy Lupien pratique le vélo de route depuis sept ans et effectue en moyenne 2000 kilomètres par année. Le défi de traverser le Canada à vélo est venu de Richard Cauchon et Jessy a adoré l’idée.

«Comme je viens de terminer mes études, c’était le bon moment pour réaliser ce projet. Mon beau-père, qui a vu passer Terry Foy lors de sa traversée du pays en course à pied, trouvait ça inspirant et souhaitait faire quelque chose de semblable», dit Jessy.

Ayant peu d’expérience dans les longs voyages, Jessy Lupien a d’abord testé ses limites lors d’un passage en Europe. «J’ai passé le mois de novembre (2017) à faire du backpacking (sac à dos). Ça m’a donné la piqûre de voyager simplement», avoue-t-il.

Le duo a pris l’avion vers Vancouver et monté leurs vélos sur place.

Quant à Richard Cauchon, c’est un sportif dans l’âme. «J’aime le vélo et je joue au hockey trois fois par semaine. Il faut que je bouge constamment», confirme celui-ci.

Le long de la Transcanadienne

Jessy et Richard se sont donné comme objectif de réaliser la traversée en 55 jours. Partis de Vancouver le 27 juin, ils se trouvaient à 200 kilomètres à l’ouest de Thunder Bay, en Ontario, lors de notre entrevue le 30 juillet. Le duo espérait arriver à Montréal le 22 août.

«Nous circulons sur la route Transcanadienne en pédalant une moyenne de 100 kilomètres par jour. Après Petawawa (Ontario), on devra emprunter un autre chemin. Nous transportons chacun quatre sacoches de 50 livres nous rendant 100 % autonomes», précise Jessy.

Ces sacoches contiennent notamment du matériel de camping, des équipements de rechange pour le vélo, de l’eau et des vêtements. Pour les deux cyclistes, une journée typique débute à 6h30 et se termine à 21h, qu’importent les conditions.

«On est passé du gel et de la pluie dans les Rocheuses à la canicule dans les Prairies. Quand on pédalait près du lac Louise, le chemin était en montée 80 % de la journée. Le corps s’adapte de façon impressionnante à l’effort physique», constate Jessy.

Infarctus

Ce défi cycliste aurait démarré plus tôt si Richard n’avait pas eu un infarctus en février 2017. Malgré la pose de trois ressorts dans des artères, pas question pour ce dernier d’abandonner le défi.

Chaque cycliste traînait quatre sacoches pesant 50 livres au total.

«Je faisais attention à ma santé, mais il y avait des antécédents cardiaques dans ma famille. J’ai compris que je devais profiter de la vie dès maintenant. C’est pourquoi j’avais recommencé à m’entraîner sous la supervision d’un cardiologue», explique-t-il.

Au-delà de l’observation des paysages, Jessy et Richard ont fait de belles rencontres. «On a pédalé avec un cycliste de Toronto qui avait déjà traversé deux fois le Canada. Il nous parlait beaucoup du lâcher-prise. Je partage notre aventure pour démontrer qu’il est possible de prendre le temps de réaliser nos rêves et de les vivre maintenant», mentionne Jessy.

On peut suivre les aventures du duo en temps réel sur la page Facebook Traversée du Canada/Vancouver-Montréal 2018.