La chasse plus populaire que la pêche sur la Zec Jaro

La pêche n’aura pas été très fructueuse en 2016 du côté de la Zec Jaro à Saint-Théophile.

Un total de 1168 personnes ont pratiqué la pêche sur glace, une baisse de 23 % comparée à la saison précédente. Cette diminution s’est reflétée directement sur le nombre de prises, soit 2708 poissons (- 51 %).

La baisse est moindre à la pêche estivale alors que 4668 pêcheurs (- 4 %) ont attrapé 18 973 poissons (- 13 %).

«L’hiver 2016 a été très doux et le couvert de glace était mince et même inexistant à certains endroits. Il y a aussi moins de relève au niveau de la pêche. C’est une tendance généralisée au Québec sur lequel on travaille entre autres avec le programme Jeunesse Nature», explique le directeur général Gilles Paquet.

Sur le plan de la chasse, davantage de chevreuils (70) et de bécasses (20) ont été tués sur le territoire. Les chasseurs ont également abattu 13 orignaux, 250 perdrix, 26 lièvres et un ours. La Zec Jaro a accueilli 4266 chasseurs en ses terres, une augmentation de 3 %.

«C’est un sport qui a toujours bien marché chez nous. Il y avait plus de chevreuils dans nos forêts parce que l’hiver 2016 a été moins rude et que la température était plus clémente cet automne», mentionne Gilles Paquet.

Membres et villégiateurs

En 2016, 522 personnes ont acheté une carte de membre de la Zec Jaro. Cette saison n’aura pas été la pire en fidélité, mais Gilles Paquet admet que les gens préfèrent maintenant payer des tarifs quotidiens et forfaitaires afin de visiter plusieurs sites québécois.

Comme plus de 70 % des visiteurs se rendent à la Zec Jaro dans un cadre de villégiature, l’organisme travaille toujours à satisfaire davantage cette clientèle.

«L’été passé, on a déplacé la tourelle d’observation du poste d’accueil sur la montagne à feu. On a aussi refait le quai du lac des Cygnes. En 2017, on travaillera sur la possibilité d’élargir notre hébergement, en plus de réparer une partie du réseau routier», dit Gilles Paquet.

Acériculture

En octobre dernier dans nos pages, Gilles Paquet affirmait que le développement acéricole accru sur les terres publiques par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) causerait la perte de la Zec Jaro à moyen terme.

Actuellement, 15 % du territoire de la Zec Jaro est occupé par des érablières. Ce nombre risque de s’accroître étant donné que la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec (RMAAQ) vient d’accorder près de 522 000 nouvelles entailles à des acériculteurs au sud de la Beauce.

«Les animaux ont moins tendance à aller vers des terrains acéricoles. Ça diminue la qualité de l’expérience pour tous nos visiteurs», dénonce Gilles Paquet.