Le rugby féminin assure sa relève dans les polyvalentes de la région

Les élèves féminines des polyvalentes de la Beauce sont nombreuses à s’intéresser au rugby. C’est une bonne nouvelle pour les entraîneuses désirant voir les joueuses poursuivre leur ascension après la fin du secondaire.

Les Dragons de la Polyvalente de Saint-Georges ont été la première équipe de rugby féminin créée dans la région. En 2016, on retrouvait également des équipes à la polyvalente Bélanger à Saint-Martin (Patriotes), la polyvalente des Abénaquis à Saint-Prosper (Carcajous), la polyvalente Saint-François à Beauceville (Faucons) et l’école Jésus-Marie à Beauceville (Lynx).

«Quand le Cégep Beauce-Appalaches recrutait des filles pour son équipe, les filles d’ici partaient à zéro. C’est pour ça que les Condors ont monté une ligue scolaire avec l’aide de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin», mentionne Lya Jolicoeur, entraîneuse-chef des Patriotes.

Les Dragons n’ont jamais évolué dans cette ligue, mais au sein de la Ligue scolaire de Québec du RSEQ. Les Patriotes ont joint celle-ci après un passage dans la ligue scolaire. Les Faucons feront de même en 2017.

«Dans le RSEQ, ce sont des équipes à dix joueuses plutôt que sept. Les petites polyvalentes n’ont pas un assez grand bassin de recrutement, mais l’intérêt est présent pour faire du développement», confirme Jessica Beaudoin, coresponsable de la ligue scolaire et entraîneuse-chef des Carcajous.

Les joueuses secondaires disputent leurs matchs au printemps. Les Faucons ont gagné la finale du tournoi éliminatoire de la ligue scolaire le 15 mai. Les Dragons et les Patriotes viennent de terminer leur saison régulière. Le tournoi éliminatoire aura lieu le 5 juin à Québec.

Talentueuses

Qu’importe le niveau, les entraîneuses ont remarqué une recrudescence des joueuses talentueuses dans toutes les écoles. Des filles hésitent encore à joindre une équipe parce que le rugby est un sport de contact et qu’elles ne comprennent pas toutes les règles du jeu.

«Il faut travailler à la compréhension du sport. C’est certain que ça prend des filles exigeantes envers elles-mêmes, mais c’est faux de croire qu’il y a plus de blessures parce que les filles ne portent aucun équipement», de dire Sarah Lespérance, entraîneuse-chef des Dragons.

Club civil

Dans un avenir rapproché, Jessica, Lya et Sarah aimeraient voir la création d’un club civil senior en Beauce qui évoluerait durant la saison estivale. L’équipe regrouperait des femmes sur le marché du travail et des étudiantes jouant au rugby pendant leurs études postsecondaires.

«Ça permettrait aux joueuses de se perfectionner en jouant contre des équipes ailleurs au Québec. Par contre, ça implique des coûts plus élevés entre autres à cause des déplacements», admet Jessica Beaudoin.