L’histoire des Jaros de la Beauce immortalisée dans un livre
Même si «l’aventure» des Jaros de la Beauce a été de courte durée, la formation aura marqué l’esprit de nombreux citoyens de la région comme ailleurs au Québec et même aux États-Unis.
Quarante ans après la formation du club, Steve Vallières a publié un livre sur celui-ci intitulé «Implacables : Les Jaros de la Beauce, 1975-1976». Le récit autobiographique a été lancé officiellement le 17 octobre au centre sportif Lacroix-Dutil en présence d’anciens membres de l’équipe.
Se définissant comme un maniaque de hockey, Steve Vallières a eu connaissance de l’existence des Jaros par l’intermédiaire de son ami Daniel Laverdière avec qui il travaille à la bibliothèque de l’Université Laval.
«En 2013, on s’est mis à faire des recherches dans les journaux de l’époque pour créer une page Wikipédia sur les Jaros. En faisant la rédaction, j’ai vu que ça pourrait faire une histoire incroyable à raconter dans un livre», soutient-il.
Deux ans auront été nécessaires pour effectuer les entrevues et les recherches ainsi qu’écrire ce récit. «Traineur» des Jaros, Jean-Claude Lessard a été la première personne contactée par Steve Vallières. Lessard lui a ensuite donné les coordonnées du capitaine et joueur-entraîneur Jos Hardy.
«De fil en aiguille, j’ai parlé à d’autres Jaros en personne ou au téléphone. J’ai également consulté plusieurs articles de l’Éclaireur Progrès, ainsi que du Journal de Québec et de Le Soleil. Comme je voulais aussi obtenir le point de vue américain sur les Jaros, j’ai lu des archives de journaux de Lewiston et Syracuse», mentionne Steve Vallières.
Comme si vous y étiez
En tournant les pages, le lecteur aura réellement l’impression de vivre à la même époque que les Jaros de la Beauce. Le récit n’omet aucun détail allant des éléments ayant mené à l’arrivée du club dans la North American Hockey League (NAHL) jusqu’à sa dissolution le 22 décembre 1976.
Évidemment, l’histoire contient quelques anecdotes savoureuses rappelant entre autres le côté batailleur des Jaros. Le prologue du récit nous met immédiatement dans l’ambiance en racontant le moment où des joueurs se sont retrouvés en prison à Syracuse.
Le livre nous apprend également que le nom de l’équipe provient d’une idée de Jules Champagne, ancien journaliste de l’Éclaireur Progrès, et que l’uniforme des Jaros a inspiré celui porté par les Bulldogs de Syracuse dans le film «Slap Shot».
«C’est incroyable que les Beaucerons aient eu la chance d’avoir une équipe comme ça qui jouait du hockey professionnel de haut niveau. On ne pouvait pas faire abstraction de la violence dans le récit, car André Veilleux (propriétaire des Jaros) voulait copier le style de jeu robuste des Flyers de Philadelphie», stipule Steve Vallières.
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Des Jaros heureux de se retrouver après tant d’années
Quelques données sur la campagne 1975-1976
1400 : Spectateurs au premier match préparatoire à Saint-Georges contre les Stingers de Cincinnati (28 septembre)
2000 : Spectateurs au premier match en saison régulière à Saint-Georges contre les Nordiques du Maine (19 octobre)
208 : Nombre de points inscrits par Jos Hardy en 72 matchs (60 buts, 148 aides)
451 : Minutes de pénalités décernées à Gilles Bilodeau en 58 matchs
78 : Nombre de buts comptés par Alain Caron en 73 matchs
7800 $ : Argent en bonus reçu par Alain Caron pour ses 78 buts
9 : Matchs disputés en séries