Marc Fortier cherche à confondre les sceptiques

Dans sa carrière en hockey, Marc Fortier n’a jamais porté attention aux critiques négatives le concernant.

Ce dernier était présent le 10 décembre à Saint-Georges pour une activité de réseautage organisée par le groupe Sports affaires.

Comme joueur junior chez les Saguenéens de Chicoutimi, Fortier a obtenu une saison de 201 points en 1986-1987. «Il y a neuf joueurs dans l’histoire de la LHJMQ qui ont eu des saisons d’au moins 200 points. C’est un honneur de se retrouver là avec des gars comme Mario Lemieux et Guy Lafleur», mentionne-t-il.

Nordiques et Kings

Marc Fortier a porté l’uniforme des Nordiques de Québec de 1987 à 1992. Il avait aussi été approché par Montréal, Buffalo et Pittsburgh.

«Gaston Drapeau (entraîneur-chef des Saguenéens) me disait que Québec serait la meilleure place pour aller jouer. Le déclic ne se faisait pas dans ma tête. J’étais alors un grand partisan des Canadiens», soutient-il.

Marc Fortier a adoré côtoyer des hockeyeurs comme Michel Goulet, Joe Sakic et Guy Lafleur. «J’étais devenu un vrai anti-Canadiens», dit-il en riant.

Marc Fortier a aussi joué avec les Sénateurs d’Ottawa avant d’être échangé aux Kings de Los Angeles. Avec les Roadrunners de Phoenix, club-école des Kings, il a obtenu une fiche de 100 points en 81 parties en 1993-1994.

«J’ai terminé au premier rang des compteurs de l’équipe et cinquième dans la ligue, mais les Kings ne m’ont jamais rappelé. C’est là que j’ai tourné la page sur le hockey en Amérique du Nord», mentionne-t-il.

Derrière le banc

Marc Fortier a évolué 11 ans en Europe au sein de cinq formations. En 2005, il accroche ses patins et revient au Canada. Déménageant en Beauce, il devient directeur général et entraîneur-chef du CRS Express de Saint-Georges pour une saison en 2005-2006.

«J’ai trouvé ça difficile de gérer des joueurs <I>toughs<I> pour des batailles qui se passaient plus en ville que sur la patinoire. Le hockey semi-pro n’était pas fait pour moi», avoue celui-ci.

Il confirme que le décès de Jonathan Delisle dans un accident de voiture l’a marqué à jamais. «Avec les joueurs, on développe des relations particulières. Ils sont comme nos enfants», estime Marc Fortier.

En 2011, Fortier a retrouvé ses racines comme directeur général des Saguenéens. En compagnie de l’entraîneur-chef Patrice Bosch, il sera congédié le 28 novembre 2014 lors d’un match contre l’Océanic à Rimouski.

«Stéphane Leroux (RDS) m’a appelé pendant la partie pour dire qu’il sortait la nouvelle que j’étais congédié. Comme l’équipe poursuivait son voyage à Drummondville, j’ai dû louer une voiture pour redescendre», se souvient-il.

Malgré un parcours particulier, Marc Fortier ne se voit pas comme une vedette. «Je suis juste là pour parler de ce que les gens auraient aimé réaliser et qu’ils n’ont pas pu faire», conclut-il.