Un Bol d’Or qui a changé l’existence de plusieurs Condors

Le dernier Bol d’Or remporté par les Condors remonte déjà à 1988. Trente ans plus tard, d’anciens joueurs se sont rassemblés pour souligner cette réussite marquante.

Les retrouvailles se sont déroulées le 15 septembre au stade du Cégep Beauce-Appalaches. Une cérémonie honorant l’équipe championne s’est déroulée à la mi-temps de la partie entre les Condors et les Nomades.

Daniel Rodrigue, entraîneur des quarts-arrière et receveurs, se rappelle l’intensité de ce match ultime. Présentée au Stade olympique de Montréal, la rencontre s’était conclue 21-20 pour les Condors face aux Trappeurs du Collège Marie-Victorin.

«On perdait 20-0 à la première demie. On a fait un touché au troisième quart et un autre avec quatre minutes à jouer. Il restait six secondes, c’était 20-14, on fait un autre touchdown et on gagne 21-20. Impossible de trouver un meilleur scénario», pense M. Rodrigue.

Celui-ci avait recruté de nombreux joueurs reliés à l’alignement de 1988. «On recrutait partout au Québec, car les Condors étaient une équipe de premier plan en division 1», ajoute-t-il.

Pierre Morin (secondeur), Daniel Rodrigue (entraîneur des quarts-arrière et secondeurs) et Stéphane Caron (demi offensif)

Lui-même champion du Bol d’Or comme porteur de ballon avec les Condors en 1979, Daniel Rodrigue a été le premier joueur dans l’histoire de l’équipe à poursuivre son parcours de football dans une université ontarienne (Gee Gee’s d’Ottawa).

«Je suis revenu chez nous, à Saint-Georges, pour coacher dans les Condors. C’est incroyable que la tradition soit restée. Il y a une belle relève», pense ce dernier.

Se former à la vie

Dans cette équipe championne dirigée par l’entraîneur-chef Gaétan Mathieu, Pierre Morin et Stéphane Caron occupaient les postes de secondeur et demi offensif. Pierre Morin était l’un des coorganisateurs de ces retrouvailles.

«Ça n’arrive pas souvent que tu gagnes un Bol d’Or au niveau collégial. C’est une belle occasion de se réunir pour se remémorer toute une gang de gars qui ont réussi à gagner pour Saint-Georges», affirme-t-il.

D’anciens joueurs sont venus d’aussi loin que la Californie et l’Afrique du Sud afin d’assister à la fête. «Les Condors, c’était une école de vie. Nous en gardons tous un souvenir mémorable», mentionne Pierre Morin.

«Au football, il faut toujours se battre et ne jamais abandonner. Avec les dernières secondes qui restaient à ce match, on a gagné parce que nous n’avons pas abandonné. La vie, c’est comme le football. Les joueurs actuels vont le comprendre plus tard», conclut Stéphane Caron.