Véronique Fortin est devenu cycliste professionnelle… à 32 ans !

La trentaine passée, Véronique Fortin ne croyait pas devenir une cycliste professionnelle. Le destin en a décidé autrement.

Originaire de Saint-Georges, Véronique a toujours été une sportive dans l’âme. Elle ne s’est toutefois intéressée à la scène compétitive qu’à partir de ses études à la Faculté de médecine de l’Université Laval. Sa discipline de prédilection était alors le triathlon, mais elle s’intéressait également au vélo.

«J’ai participé à des compétitions durant trois ans, mais j’ai dû arrêter lorsque j’ai commencé ma résidence comme anesthésiste. Pour faire de la compétition à grande échelle, j’avais l’impression qu’il fallait commencer jeune», de dire celle-ci.

Éclosion à Gatineau

Après avoir obtenu son doctorat en 2010 à l’âge de 30 ans, Véronique Fortin a déménagé en Outaouais pour travailler aux hôpitaux de Gatineau et Hull.

À peine deux mois après son arrivée et malgré un horaire de travail chargé, elle décide de participer aux championnats provinciaux de cyclisme présentés à Sainte-Agathe. Cette décision a changé sa vie, car elle a remporté l’or chez les femmes seniors élites.

«J’avais confiance en moi, surtout que j’avais déjà couru contre certaines des filles. Équipe Québec m’avait déjà approché pendant mes études, mais je n’avais pas le temps à cause de ma résidence», avoue-t-elle.

Le grand saut

En 2011, Véronique Fortin est grimpée sur la première marche du podium aux championnats canadiens tenus à Hamilton. Elle était alors cycliste invitée avec l’équipe PK Express.

L’année suivante, elle fait le saut chez les professionnels avec l’équipe Ticbo. Elle a été championne entre autres du Ontario Hell of the North et du Tour of the Battenkill (États-Unis), en plus de participer au Giro della Toscana en Italie.

Joignant l’équipe Pasta Zara-Cogeas-Manhattan en 2013, Véronique Fortin a roulé lors des championnats mondiaux à Florence. Après un été complet à s’entraîner en Italie, elle décide de mettre fin à une possible carrière cycliste à temps plein.

«Ça a été une décision difficile à prendre. J’aime ce sport, mais je ne me voyais plus être une fille qui faisait juste du vélo. J’avais pris trois mois d’arrêt de mon emploi et ça représentait seulement le tiers d’une saison», explique-t-elle.

Malgré tout, Véronique Fortin tenait à garder la forme. À titre personnel, elle a gagné les courses européennes Haute Route Alpes en 2014 et Haute Route Dolomites Alpes Suisses l’année suivante. Elle a aussi été la meilleure en 2015 aux États-Unis lors du Mt Washington Auto Road Bicycle Hillclimb et du Wilmington Whiteface.

«L’an prochain, j’aimerais participer au Singletrack6 (course dans les Rocheuses), à la Course Haute dans les Pyrénées et au Mongolia Bike Challenge. Je ne fais pas ça pour impressionner la galerie. Pour moi, ça reste du sport», stipule Véronique.