Véronique Labonté renoue avec le cyclisme après une longue pause

À la suite d’un surmenage, Véronique Labonté a délaissé le milieu du cyclisme professionnel pendant deux ans. Après un retour progressif, elle aspire maintenant à redevenir une championne sur son vélo.

«Avec différentes équipes, je pouvais prendre part à plus de 60 courses par année. Après une blessure en Allemagne 2012, j’ai eu des difficultés à rouler aux championnats du monde aux Pays-Bas. Je suis carrément tombé en burn-out et mon système immunitaire était très affaibli», avoue l’athlète originaire de Saint-Georges.

Quittant Montréal pour revenir s’établir en Beauce, Véronique Labonté a pris le temps de se soigner physiquement et mentalement de 2012 à 2014. «Il fallait que je comprenne ce qui se passait dans ma vie», dit-elle.

Tandem

Recommençant son entraînement en solo en 2014, Véronique Labonté redécouvre la scène compétitive l’année suivante grâce à Cindy Morin, une cycliste lévisienne ayant une déficience visuelle. Le duo a effectué quelques courses en tandem.

«Les cyclistes avec une déficience visuelle doivent toujours être accompagnés par d’autres cyclistes qui n’ont pas ce problème. Ça m’a demandé plusieurs ajustements, car c’est complexe de se partager les efforts à deux. Il faut se parler et avoir des codes», mentionne Véronique.

Après une cinquième place au contre-la-montre lors des championnats québécois en 2015, Véronique et Cindy ont remporté le bronze en course sur route aux championnats canadiens le 28 juin dernier à Ottawa. Elles ont obtenu un chrono de 1h38m55c sur le parcours de 60 kilomètres.

«On a aussi gagné le bronze en avril au Défi sportif Altergo à Montréal au contre-la-montre. Nous avons également participé à la Coupe du monde de paracyclisme en Espagne en juillet, mais on a dû se contenter du neuvième rang», précise Véronique Labonté.

Solo

Si elle aime son expérience en tandem avec Cindy Morin, Véronique Labonté ne veut pas délaisser son parcours solo pour autant.

Championne au Québec à trois reprises au contre-la-montre et une fois en course sur route entre 2008 et 2011, elle veut maintenant obtenir des podiums sur la scène canadienne.

À 35 ans, Véronique ne se voit pas trop vieille pour réaliser cet objectif. Aux derniers championnats canadiens, celle-ci a terminé en 24e position au contre-la-montre avec un temps de 45m2s, résultat qui ne la satisfait évidemment pas.

«Je voudrais remporter des médailles au niveau élite en contre-la-montre d’ici deux à trois ans. C’est plus difficile quand on n’est pas rattaché à une équipe en particulier, mais je vais réussir», confirme celle-ci.