Une petite gêne peut-être !
Maintenant dans l’opposition, le chef intérimaire du Parti libéral et ses sbires, continuent à faire preuve d’arrogance et d’hypocrisie.
J’en veux pour preuve, que jeudi le 7 février 2019, le gouvernement de la CAQ a présenté le projet de loi numéro 9, visant à réformer notre système d’immigration. Dès lors, une ex-ministre libérale s’est empressée de qualifier ce projet de « très inhumain ». Elle a même ajouté « Il n’y a rien qui empêche le ministre de décider qu’il va traiter les 18 000 dossiers, et qu’en parallèle il dise aux gens d’appliquer dans un nouveau système ». Eh oui mettons-en! Elle a déjà oublié que c’est le gouvernement libéral dont elle faisait partie, qui a laissé 18 000 dossiers d’immigration non traités, certains datant même de quelques années. Son gouvernement ne s’est pas soucié des demandes d’immigration reçues, et a abandonné ces gens à leur sort. Était-ce plus humain?
Encore récemment, les élus libéraux et les commissions scolaires ont dénoncé avec véhémence une démarche entreprise par le gouvernement caquiste. Semble-t-il qu’on désirait alors connaître le nombre d’employés portant des signes religieux dans leurs milieux de travail. Le projet a même été assimilé à une opération de « profilage » et qualifié d’aberrant et scandaleux. Rien de moins ! Toutefois, leurs représentants avaient oublié qu’en juin dernier, l’ex-gouvernement libéral avait fait une démarche similaire auprès de ces mêmes commissions scolaires. Elles y ont alors donné suite, sans rechigner et ameuter la population. Pourquoi ?
Aussi, il y a peu de temps le chef de l’opposition officielle se permettait de faire la leçon au gouvernement nouvellement élu de la CAQ. Je le cite « Une fois qu’on est au pouvoir, on doit gouverner non pas pour les banlieusards ou certains groupes particuliers, on doit gouverner pour l’ensemble de la population ». Quel culot ! Il aurait dû se remémorer qu’il provient de l’équipe libérale, qui a gouverné le Québec au cours des quelques 15 dernières années. L’art de gouverner de ces gouvernements successifs a surtout consisté à prendre le plus d’argent possible à une catégorie de citoyens afin de le donner à une autre. À preuve, les citoyens québécois, en plus d’être les plus imposés et taxés en Amérique du nord, sont également parmi les contribuables les plus lourdement imposés et taxés au monde.
En terminant, je ne peux m’empêcher de faire allusion à la période très pénible d’austérité générale, imposée aux québécois, au cours des quatre dernières années de gouvernance libérale. Un « cadeau » nécessaire semblait-il alors, qui est devenu un cadeau de Grec. Cette période a grandement contribué à la détérioration de nos systèmes d’éducation, de santé, du réseau routier, des services dispensés aux québécois, etc. C’est à ce prix énorme qu’ils ont pu accumuler un surplus budgétaire. Et cela s’est fait sur le dos des citoyens.
Après avoir essuyé la pire défaite de l’histoire du Parti libéral, lors des dernières élections provinciales, il me semble que les députés libéraux devraient se garder une petite gêne quant aux critiques adressées au nouveau gouvernement, ce qui leur éviterait de se retrouver régulièrement dans la situation de l’arroseur arrosé.
Claude Dutil, Saint-Georges