Plus de responsabilités pour les IPS à court terme ?

Ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann a déposé le projet de loi 43, le 10 octobre dernier. Celui-ci élargirait les champs de compétences des infirmières praticiennes spécialisées (IPS).

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Encore à l’étude, cette nouvelle législation permettrait notamment aux IPS de poser des diagnostics sans l’autorisation d’un médecin, en lien avec des plans de traitement pour des problèmes de santé courants et six maladies chroniques (voir autre texte).

Les IPS pourraient aussi effectuer des suivis de grossesse normale ou à faible risque et être consultées pour certains cas de pédiatrie et santé mentale, si elles ont gradué dans une spécialité en ce sens.

L’encadrement de l’exercice des IPS relèverait dorénavant de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) et non plus du Collège des médecins du Québec (CMQ).

«Je me suis engagée à amorcer des changements porteurs et instaurer des solutions durables pour améliorer l’accès aux soins et aux services de santé pour la population. Mettre de l’avant les grandes compétences et l’expertise des IPS est un jalon important de notre vision. Je remercie le CMQ et l’OIIQ pour leur collaboration», a dit Danielle McCann au dépôt du projet de loi.

IPS depuis 2014 en Chaudière-Appalaches, Marilyn Bolduc ne s’avance pas sur le sujet pour l’instant. Cependant, elle se réjouit que le Centre de santé et services sociaux de la Chaudière-Appalaches (CISSS-CA) entend créer une soixantaine de postes d’IPS dans les années à venir.

«Des patients sont surpris que nous posions beaucoup de questions pendant les consultations. Notre mission est de promouvoir la santé et prévenir la maladie. L’arrivée des IPS a grandement amélioré l’accessibilité aux services de soins en Chaudière-Appalaches. Nous voyons des gens de tous âges et de toutes conditions», conclut Marilyn Bolduc.