Un retour dans le passé à la ferme Clermont Pépin pour le 125e de Saint-Benoît-Labre

Native de Saint-Philibert et dorénavant résidente de Saint-Benoît-Labre, Andrée Grenier chérissait un rêve depuis quatre ans, soit celui de recréer une journée agricole à la manière de ses ancêtres et d’en faire profiter la population beauceronne. Ayant le désir de perpétuer le patrimoine d’antan à ses concitoyens, l’organisatrice de l’événement qui s’est déroulé à la ferme Clermont Pépin a connu un succès au-delà de ses attentes le samedi 25 août.

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La journée, qui s’est déroulée de 10h à 17h dans le cadre du 125e anniversaire de sa municipalité d’adoption, comportait diverses activités. Parmi celles-ci, notons entre autres les présentations de travaux avec des chevaux, du labour à la moisson de l’avoine en passant par les foins, et une exposition d’objets et de tracteurs anciens utilisés pour les travaux agricoles, forestiers et acéricoles.

Des démonstrations de filage, de tressage, de broderie, ainsi que de teinture végétale ont également été faites par des artisans. Sur place se trouvaient aussi un marché à l’ancienne offrant de la soupe aux pois, des fèves au lard, des beignes, du pain de ménage et des produits d’érable, ainsi que des kiosques mettant de l’avant les produits d’entrepreneurs locaux.

Affublés de chapeaux de paille, de chemises à carreaux, de salopettes ou de robes longues, les gens présents, jeunes et moins jeunes, ont pu participer aux différents travaux manuels dans les champs, tout en apprenant le fonctionnement de la machinerie de l’époque.

Un partage de connaissances

Initié par Andrée Grenier en 2014, le projet est né d’une volonté de faire connaître le savoir-faire des ancêtres aux Beaucerons, et de donner le goût à ceux-ci d’en découvrir davantage sur cette facette de leur passé. «J’avais un vieux rêve qui consistait à revivre les travaux agricoles effectués à l’aide de chevaux sur une ferme. Mon premier objectif était d’honorer nos pionniers qui ont travaillé tellement fort pour bâtir notre village, à un moment où la relation entre l’animal et l’être humain était sans limites», explique l’instigatrice de la journée agricole d’antan.

De plus, ce projet a permis à cette dernière de discuter avec des passionnés du patrimoine agricole, qui l’ont aidée à réaliser chacune des activités. «Le projet m’a donné la possibilité de mettre en pratique les travaux que nos prédécesseurs ont dû effectuer pour cultiver leurs terres dans un temps où l’agriculture était un moyen de subsistance», ajoute Mme Grenier. «Alors que la modernité nous rattrape, je souhaite que nos traditions et notre histoire continuent à se transmettre de générations en générations».

Née sur une ferme, celle qui a acheté la maison que son arrière-grand-père a construite en 1893 afin de conserver son patrimoine familial se dit satisfaite du succès qu’a connu sa journée.

«Certaines personnes ont amené leurs attelages de chevaux depuis Saint-Georges, Saint-Victor, Lac-Drolet et Bury bénévolement afin de participer aux différentes démonstrations. J’ai été entourée d’une équipe formidable du début à la fin et je suis fière d’avoir mené à terme cette idée qui m’était si chère», conclut la principale intéressée. Elle estime d’ailleurs que l’achalandage sur le site a avoisiné les 1200 à 1500 personnes samedi dernier.

Rappelons qu’il est possible de connaître la programmation restante des festivités du 125e de Saint-Benoît-Labre en consultant le www.saintbenoitlabre.com/125e-anniversaire.