Marjorie Bourque souhaite perfectionner son art à l’étranger

La violoniste Marjorie Bourque, native de Saint-Georges, terminera bientôt son cursus scolaire en musique. Afin de continuer à s’améliorer dans la pratique de son art, elle aimerait, dans un futur rapproché, réaliser des stages aux États-Unis ainsi que suivre des cours privés avec des musiciens de renom à travers le monde. Ces projets pouvant s’avérer assez dispendieux, elle raconte comment elle réussit à se rapprocher de ses rêves, un dollar à la fois.

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Pendant ses 10 années d’étude au conservatoire de musique de Québec et ses deux années à celui de Montréal, la jeune Beauceronne a souvent participé à plusieurs camps musicaux, concours et stages, notamment au Domaine Forget et en Italie, qui lui ont valu de nombreuses bourses.

«Lorsque je terminerai mon parcours en avril 2019, je serai détentrice d’un baccalauréat en musique et d’un diplôme d’artiste, soit l’équivalent d’une maîtrise. Je ne serai malheureusement plus éligible au financement offert en grande majorité aux étudiants», précise-t-elle.

Aller se perfectionner à l’étranger serait donc une façon pour elle de se faire connaître et d’explorer les chemins qu’elle pourrait emprunter dans le futur.

La violoniste beauceronne est en compagnie de l’artiste Marc Hervieux à l’occasion d’un précédent spectacle.

«Il est important pour moi d’avoir le plus de connaissances possible et le plus de variété dans mon jeu et dans ma musicalité, afin de rejoindre un maximum de gens», ajoute la principale intéressée.

Une passion qui engendre différents coûts

À court ou à moyen terme, Marjorie Bourque aimerait réaliser un stage à l’école Julliard de New-York, en plus de suivre un cours privé avec son idole et l’un des meilleurs violonistes au monde, Itzhak Perlman.

«J’ai rarement accès à ce genre d’opportunité au Canada. Je dois donc voyager. Il faut savoir que de faire affaire avec un tel professeur peut coûter des centaines de dollars américains pour une session d’une heure seulement. Les coûts reliés aux déplacements, à l’hébergement et à la nourriture entrent aussi en ligne de compte», informe la musicienne.

Outre les frais entourant le voyage en tant que tel, Marjorie Bourque doit aussi veiller au bon fonctionnement de son instrument.

«Les réglages du violon, l’achat de cordes, qu’il faut changer jusqu’à quatre à cinq fois par année, les reméchages d’archet, les partitions et les assurances sont d’autres dépenses à prévoir», explique cette dernière.

Marjorie Bourque est originaire de Saint-Georges.

Contribuer à l’avancement de sa carrière

Dans le but de l’aider à financer ses projets futurs, Marjorie Bourque a organisé un spectacle-bénéfice au centre culturel Marie-Fitzbach le 24 mars prochain.

Notons que cet événement, qui affiche maintenant complet, est non seulement une occasion pour la Georgienne d’amasser des fonds, mais également de faire comprendre sa réalité aux mélomanes.

«La musique et l’art en général demandent beaucoup de temps et de sacrifices, mais aussi d’argent, et il n’y a pas encore beaucoup d’investissements accordés dans ce domaine. J’aimerais donc conscientiser les gens présents à l’importance de leur soutien à mon égard», conclut-elle.

Les personnes qui n’auraient pas pu obtenir de billets pour sa prestation en Beauce le mois prochain auront l’occasion de la voir s’exécuter devant eux le jeudi 25 avril, dès 10h, lors de son examen-récital au Conservatoire de Montréal. L’accès au concert, qui est ouvert au grand public, est gratuit.