Maude Baillargeon interprète son rôle de Dolorès avec brio dans Bachelor

C’est tout un défi que la comédienne Maude Baillargeon a relevé en début de semaine. La Beauceronne a présenté la pièce de théâtre Bachelor, seule sur scène pendant plus d’une heure et demie, au Théâtre les Deux Masques de Saint-Victor les 24 et 25 juillet. Écrite par Louise Roy et Louis Saia et produite par Maudacieuse Productions, la comédie s’adressait à un public de 14 ans et plus.

À lire également: «La comédie Bachelor prend l’affiche à Saint-Victor»

Le personnage de Dolorès, interprété par la comédienne de Saint-Isidore, entre d’abord en scène en débarquant chez sa voisine Michelle, qu’elle connaît depuis à peine six mois, à la suite d’un problème de tuyaux qui s’est déclaré dans son appartement.

Dolorès, vêtue d’un pyjama et de talons hauts, commence à discuter avec elle de ses relations amoureuses et de son travail, tout en s’épilant les jambes, en se crémant les pieds et en se mettant du vernis à ongles. «Je me rase les jambes à tous les deux samedis sans faute. Je ne voudrais pas que mes mollets ressemblent à des collets de renard», lui lance-t-elle.

Celle qui méprise quelque peu son interlocutrice entretient une conversation à sens unique avec cette dernière et ne lui laisse pas le temps de placer un mot. «Tu es avantagée par rapport à moi, à cause de ton air réservé justement. Ça t’évite le problème d’être continuellement courtisée par tous les hommes que tu rencontres», renchérit Dolorès.

À l’emploi de Simons à Montréal depuis quatre ans, Dolorès doit trouver un concept de vitrine printanière sous le thème «Le printemps dans ton jeans». Elle poursuit donc sa conversation avec sa colocataire d’un jour en lui parlant de ses idées de concepts artistiques novateurs pour le magasin de vêtements en question, tout en faisait référence au passage à son copain Jay et à son ex, Jean, ainsi qu’à la façon dont elle les a connus.

Une deuxième partie plus sérieuse

Le ton de la pièce prend une toute autre tournure au retour de l’entracte. Dolorès, qui semblait être en parfait contrôle de sa vie et qui se déridait sur les déboires de celle-ci, se montre tout à coup plus vulnérable.

À la fois attachante et sensible, Dolorès termine son discours sur une note plus triste qui laisse entrevoir les embûches de son passé, faisant place au sérieux plutôt qu’aux rires.

Captivante du début à la fin

«Quelle aventure ce fut! Neuf mois de gestation pour ce beau projet. Quand on décide de se lancer dans un projet autogéré, il faut avoir les reins solides et savoir s’entourer de gens précieux qui sauront vous épauler», confie la principale intéressée au sujet de sa production.

Devant une trentaine de personnes le mercredi 25 juillet à la représentation de 13h, Mme Baillargeon a livré une interprétation qui a su garder l’attention du public jusqu’à la dernière seconde.

En racontant les anecdotes de Dolorès avec un rythme soutenu, la comédienne a réussi à faire croire aux gens présents que son interlocutrice était bel et bien réelle.

«Merci à vous cher public d’avoir choisi le théâtre comme moyen de divertissement. Votre présence est essentielle à la concrétisation de ce spectacle», conclut Maude Baillargeon en guise de remerciement.